1902 L’Action Méridionale
Languedoc, Provence, Dauphiné et Auvergne. Revue fédérale de littérature, d’art, de sociologie et d’économie politique.
Directeurs : Léo Lacrie, Célestin Pontier.
13 rue Mareschal, Montpellier
Impr. Delord-Boehm et Martial (Montpellier).
Gérant : E. Martial.
21 x 15 cm.
[D’après le n°9, mais cela correspond à l’annonce de la nouvelle série, n°1, mars 1903]
Seuls, les n° 9 à 13 (octobre 1904-mai 1905) ont pu être consultés aux Archives départementales de l’Hérault (cote : PAR 2111). Les autres ont été “reconstitués”, lorsque c’était possible, d’après des compte-rendus d’autres revues.
Histoire :
Dans La Vie Montpelliéraine le 20 juillet 1902, Ernest Gaubert signale Une petite revue verte L’Action méridionale dirigée par Marc Varenne et Pierre Hortala, fondée par Léo Lacrie. La revue est d’abord trimestrielle. Elle s’annonce mensuelle après le n°2.
La Nouvelle série n° 1, mars 1903 adopte sa forme quasi-définitive. Sous titre : Revue fédérale de littérature, d’art et de sociologie. Adresse : 13 rue Mareschal, administration 3 rue Ferdinand Fabre,avec dépôt à la Librairie Nouvelle, 13 rue Nationale.
En juillet 1903, la revue annonce son interruption. Pendant cette interruption, la revue publiera une série de plaquettes. La première, qui sort en novembre 1903 est L’Epopée d’une race de Célestin Pontier.
C’est d’ailleurs à cette date que la revue reprend sa parution.
Le dernier numéro documenté date de mai 1905.
Tonalité :
Dès le n°2, en mai 1903, une proclamation déclare que la revue prétend refléter l’âme nouvelle de la jeunesse sans s’inféoder à aucune politique... avec le souci d’un art national simple et vigoureux...
En effet, une liste de collaborateurs (ce qui est souvent un vœu pieux, ou une déclaration d’intention) fait une large place à ces jeunes : Henri Bauquier, Louis Bertrand, Maurice Bouchor, Jean Charles-Brun, Ernest Daudet, Emmanuel Delbousquet, Joseph Douffiagues, Albert Eloy-Vincent, Joachim Gasquet, Ernest Gaubert, Pierre Hortala, Pierre Jalabert, Léo Larguier, Paul-Hubert, Henry Rigal, Marc Varenne, Jules Véran, Richard Wémau.
A leur côté, quelques “anciens” dont les tendances sont en effet assez disparates : Jean Aicard, George Beaume le romancier piscénois, Maurice Faure le ministre, André-Ferdinand Hérold le symboliste, Octave Justice, Achille Maffre de Baugé, Charles Méré, Frédéric Mistral futur prix Nobel, Ernest Pouvillon le régionaliste, Louis-Xavier de Ricard le socialiste, Léon Soulié, Paul Vigné d’Octon l’anticolonialiste.
Il est difficile de déterminer parmi tous ces noms une ligne éditoriale.
Piliers de la revue :
Marc Varenne et Pierre Hortala sont déjà, à 25 ans ou moins, des vétérans des revues, nous les connaissons bien. Leurs études finies, le premier est déjà secrétaire du futur Président de la République Fallières, le second est avocat.
Plus curieux, Célestin Pontier. A 22 ans, il commence ici une carrière courte et ambitieuse. Il dirigera ensuite Le Midi mondain et La Soirée théâtrale de Montpellier. Puis, il publie chez Coulet, à Montpellier une étude : Les grands courants littéraires contemporains. En 1909 paraît chez Bernard Grasset un roman : Les Pourpres dont la préface, datée de 1904, en est des plus curieuse : “Ce livre est le premier d’une série de romans dans lesquels j’ai l’intention d’étudier le monde social contemporain... Comme Honoré de Balzac et Emile Zola, comme ces batailleurs et ces puissants dont j’ai fait mes maîtres... je voudrais bâtir une œuvre complexe comme la vie... Cette œuvre comprendra trois divisions : les romans de l’Amour, les romans de la Race, les romans de la Mort...”. Mais il meurt la même année, à 29 ans
A côté de ces trois responsables, le numéro de mars 1903 donne la liste d’un Comité de rédaction où se trouvent :
Louis-Xavier de Ricard, Jean Charles-Brun, Jean de La Hire, Auguste Augé (directeur de la Revue Montpelliéraine qui annonce les spectacles), Louis Brù (rédacteur en chef de La Vie Montpelliéraine), Ernest Gaubert, Henry Rigal, L.M. Briséïs, Richard Wémau, Emmanuel Delbousquet, Henri Cellérier (avocat).
Auteurs phares :
Louis-Xavier de Ricard et Léon Soulié, qui figurent dans les intentions de publication, ont concrétisé leur participation.
Réseaux littéraires :
La liaison avec l’Ecole de Toulouse, explicitement annoncée au second numéro est une constante de la revue. Roger Frêne, Maurice Magre, Marc Lafargue, Emmanuel Delbousquet... sont là. Nul doute que les origines gasconnes de Marc Varenne y soient pour quelque chose.
Les attaches biterroises sont tout aussi évidentes. La revue entend d’ailleurs recueillir l’héritage de la revue Titan fondée par Hortala, Varenne, Labarre, Gaubert et Rigal que nous retrouvons ici. Ajoutons-y Léopold Dauphin et Pierre Jalabert, et toute la gent littéraire biterroise est là.
Sommaires :
n° 1, juillet 1902 (sommaire donné par La Vie Montpelliéraine du 27 juillet 1902)
Charles-Brun, Léopold Dauphin, Henry Rigal, Ernest Gaubert, Marius Labarre, F. Gendre.
n° 2, octobre 1902 (sommaire donné par La Vie Montpelliéraine)
Henry Cellerier, Emmanuel Delbousquet, Marius Labarre, Fernand Rivet, Léo Lacrie, Henry Rigal, Roger Frêne
Nouvelle série n° 1, mars 1903 (sommaire donné par La Vie Montpelliéraine du 23 février 1903)
Ernest Gaubert, Henry Rigal, Louis Brù, Jean de La Hire, Henri Cellerier, Léo Lacrie, L.M. Briséïs.
n°2, en mai 1903 (sommaire donné par La Vie Montpelliéraine )
Louis-Xavier de Ricard (avec L’Idylle d’une révoltée), Célestin Pontier, Louis Payen, Ernest Gaubert, Léo Lacrie.
n° 3 de juillet 1903 (sommaire donné par La Vie Montpelliéraine)
Louis-Xavier de Ricard (avec L’Idylle d’une révoltée), Ernest Gaubert, Henry Rigal, Pierre Jalabert.
n° ? , novembre 1903 (sommaire donné par La Vie Montpelliéraine)
Célestin Pontier, Armand Praviel, Louis-Xavier de Ricard, M.L. Briséïs.
Février 1904, 2e année, n° 1(sommaire donné par La Vie Montpelliéraine)
(Jeanne)-Yves Blanc, Jules Granier, Octave Justice, Célestin Pontier, Louis-Xavier de Ricard, Léon Soulié.
Octobre-novembre 1904 2e année, n°9,
Henri Bauquier, Yves Blanc (Jeanne-Yves Blanc), Louis Brù, Jules Granier, Célestin Pontier (sur Georges Beaume), Léon Soulié, Lauran Valnès.
Décembre 1904-Janvier-février 1905. n°10-11
Jules Granier, Célestin Pontier. A noter un très long article de Casimir Clapier sur la houille blanche.
Mars-avril-mai 1905, n°12-13
Albert Eloy-Vincent (La Légende natale), Jules Granier.
Editions annexes :
De Célestin Pontier : L’Epopée d’une race. Qu’est-ce qu’une tradition? . L’Idée d’humanité.
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