15 janvier 2025

LE DARD Une revue littéraire déguisée en journal étudiant. Montpellier 1909

 


1909  Le Dard, organe des étudiants

Siège : Imprimerie coopérative ouvrière, 11 avenue de Toulouse, Montpellier. 

Pages de publicité avec entre autres, celle de Louis Lèbre du Vigan (ce militant des Droits de l'Homme soutient Le Dard comme il a soutenu Pan). )

 

Cette revue, dont le seul numéro paru est daté de juillet 1909, est peu bavarde sur elle-même. Pas de responsables ni d’adresse propre, rien.

A peine, un éditorial collectif affirme la volonté de "réunir des productions littéraires".

En fait, il s’agit bel et bien d’une résurgence montpelliéraine de la revue montpelliéraine Pan, devenue parisienne.

Sur ses six collaborateurs signataires, cinq ont déjà participé à Pan.

 D'emblée, nous sommes loin, très loin, de la pochade étudiante. Jean CLARY, dès la première page, écrit un rêve lourd et noir dans une fumerie d'opium. "L'aiguille, lourde d'opium noir... et c'est la vingtième pipe..."


 Immédiatement après, Joël DUMAS nous donne un long article (Cerrtains) sur Jean Moréas (qui va mourir dans quelques mois) et la bohème littéraire parisienne. Dumas, invité par la revue Vers et Proses à La Closerie des Lilas y rencontre Paul Fort. Ils parlent de Pan "fondé avec Jean Clary [et Carco?] et qui n'a pas réussi à Montpellier ... peu de ventes..." Dumas fustige "les soi-disant intellectuels montpelliérains qui fréquentent le Café de France" [Ce n'est pas un bon début pour attirer une clientèle au Dard !] . À Paris aussi, des mufles, dit Paul Fort. Arrivent Jules Romain, Charles Vildrac, E Cottinet, F.T. Marinetti, F.A. Cazals (le verlainien) , Maurice Maindron, Toussaint-Lucca avec Guillaume Apollinaire et Max Jacob, Jean Royère, Paulk Castiaux... [Que disent en 1909 ces noms aux étudiants de Montpellier?] 

L'arrivée de Jean Moréas fais tomber la conversation. "Je fus déçu". Moréas dénigre Viellé Griffin, Verhaeren, Francis Jammes... Et malgré le champagne et le souper payé par Le pélerin passionné, Joël Dumas est décidément déçu. 




 
 

 
 


La revue continue avec deux poèmes de Paul SENTENAC Sous l'oeil des Barbares [Maurice Barrès quand tu nous tient!].

Marcel RIEU, lui, est plus original, beaucoup plus original.  La mort suinte aux pierres est, en prose un CIMETIÈRE SUR LA MER auquel Paul Valéry ne pense pas encore. 

"Une vague passe et meurt, puis une autre, une autre encore, toujours..." 

"Ce triple infini qui m'accable : la mer, le silence, la mort..."

 Un certain Henry CHARPENTIER assume Baudelaire et nous donne deux Fleurs du mal surnuméraires. 

Joël DUMAS parle encore de sa chambre parisienne, triste malgré ou à cause des gravures de Félicien Rops et d'A Rouyveyre. 

Deux sonnetrs encore, non signés "X". 

Une curiosité sur le diamant artificiel. Est-ce une vraie rubrique 'Sciences' ou une métaphore?

Et la revue rejoint l'ornière des journaux étudiants, polémiques mesquines (avec surtout Duplessis de Pouzilhac et son JOURNAL ÉTUDIANT. 

Passons, passons puisque tout passe...

 Émouvant DARD, qui n'a piqué qu'une fois, mais fort, pour notre souvenir.

Un exemplaire est mis en ligne par la Médiathèque Emile Zola de Montpellier : le seul que je connaisse.

 

 

13 janvier 2025

AUDIENCE MOBILE revue littéraire à Montpellier en 1980

  

 


 

1980  Audience mobile           

 


 

Audience mobile. Revue trimestrielle.

Comité de rédaction : Marie-Christine Couet-Lannes, 

Patrick Redeuilh, 

Christian Estèbe (1953-2024, Montpellier)

11 bis avenue Bouisson-Bertrand, Montpellier.

17,5 x 26 cm.

 Il est possible que 2 numéros aient été publiés. Je n'ai pu retrouver qu'un exemplaire du n° 1. 




n° 1, octobre 1980

Textes de : Tristan Cabral, Bernard Raoult, Pierre Autin-Grenier, Christian Estèbe, Patrick Redeuilh, Dominique Labarrière, Collectif “S’entendre”. 





 

 La parenté (voire la continuité) avec RUE RÊVE est évidente.

22 p.

 

 

 

RUE RÊVE Revue littéraire de bonne tenue à Montpellier en 1976 -1978

Rue Rêve


 

 


  


1976  Rue Rêve                 

Rue Rêve. 

Revue trimestrielle de poésie. 


Marie-Geneviève [Couet-Lannes], 

Danielle Givry, 

Dominique Labarrière.


1 rue du Canneau, Montpellier  (chez D. Labarrière)
Impr. de la Charité, Montpellier
15 x 23 cm.

4 numéros parus, dont un double (3 livraisons) 

 Il s'agit d'une revue de littérature expérimentale. 

DOMINIQUE LABARRIÈRE (Paris, 5 août 1948-19 sept. 1991) [Ne pas confordre avec son homonyme, romancier prolixe]. C'est un poète édité entre autres par les Editions Unes ou Athénor. ILk était alors libraire à Montpellier (?)

DANIÈLE GIVRY (? 29 avril 1951- Montpellier 8 oct 2014). Peintre, professeur aux Beaux-Arts de Paris, puis vivant à montpellier. 

MARIE-CHRISTINE COUET-LANNES lancera en octobre 1980, toujours à Montpellier, et dans la même mouvance, la revue AUDIENCE MOBILE (avec Christian Estèbe)

 n°1, 3e trimestre 1976.

Textes de : Guy Barbier, Maxime Benoit Jeannin, Yves Buin, Marc Cholodenko, Patrice Delbourg, Bernard Delvaille, ED W 316, Jean-Claude Hauc (Mes crampes) , Anne-Marie Jeanjean, Dominique Labarrière, Jean-Luc Maxence, Gilles Pudlowski, Bernard Raoult, Victoria Thérame, Frank Venaille, Marc Villard.



 

Couverture illustrée non signée (Denièle Givry??).

 24 p.

Contient l'annonce de la prochaine parution de la revue Textuerre en octobre 1976.

 n° 2/3 , printemps 1977. 

 Danièle Givry a disparu.


 

Photos de Stanislas WALIGORSKY.


 

Textes de : EDD W 316 , Gaston CRIEL, Eugène SAVITZKAYA, Dominique LABARRIERE, Pierre PERRIN, MARIE-GENEVIEVE, Gérard SCOZZARI, Jacques DONGUY, Jean-Marie de CROZALS, Marc VILLARD, Jean-Claude HAUC, Pierre AUTIN-GRENIER, Michèlle BLOCH, Claire BROGNAT, Didier ARNAUDET, Yves MARTIN, Roger VITRAC (de 1922), Jean-Louis GIOVANNONI, Gilles BERTON, Biel MESQUIDA présenté par Pascal COMELADE, Olivier KAEPPELIN, Joël HUBAUT, Bernard RAOULT, 

C'est à dire de nombreux animateurs de revues à travers la France, ou à Montpellier (Marie-Geneviève, JM de Crozals, JC Hauc, G Berton, voire Pascal Comelade)

 






 




n°4, Hiver 1977 (i.e. féverier 1978)

Rue Rêve

 

Marie-Geneviève, Dominique Labarrière

Nouvelle adresse : 51 avenue de Ségur, 75007 Paris (chez D. Labarrière)

Impr : Jack Renaud, Montfermeil

Textes de : Pierre-Albert Birot, Dominique Labarrière, Guy Benoit, Maurice Achard, Jean-Paul Wyss, Conrad Detrez, Francis Dannemark, Philippe Mac Leod, Michel Monnereau, Rémi Esnault, Jean-Marie Flémal, Jean-Yves Reuzeau, Bap, Annie Renaud, Pierre Tillman, Jean-Marie Gibbal, Yves Buin, Pierre Dhainaut, Marie-Geneviève.

Illustrations : Klasen, Robert Varlez, Bernard Rancillac, Marc Villard, Jean-Pierre Leboul’ch, Marc Léod.


[Au coeur des années 1970, Robert Varlez découvre les travaux chronophotographiques d'Eadweard Muybridge et extrapole à partir de ces motifs de nouvelles formes d'écriture en bande dessinée. Ces travaux courts sont alors publiés dans diverses revues littéraires (Minuit, 25, L'Oeil lisant, Rue Rêve, Aménophis) avant d'être enfin recueillis en 2013 dans le livre Séquences chez The Hoochie Coochie.]

Annonce d’une estampe de Klasen tirée à 50 ex.

Couv. ill. par Ivan Messac

14 x 21 cm.

64 p.

 La revue cesse début 1978.

Mais AUDIENCE MOBILE reprendra le même flambeau en 1980.

 

 

ATTENTION A LA MARCHE. 1978 : Montpellier s'éveille punk et brillant

 

 

 



1978  Attention à la marche
                     

 


Attention à la marche.

Comité de rédaction : Gabriel Debray, Claudine Nougaret (qui n'a pas encore rencontré Raymond Depardon) , Pierre Lassere, Vincent Espagne, Yvan Royer,

Directeur de publication : Gilles Berton.

13 rue Proudhon, Montpellier

En feuilles sous chemise sérigraphiée

21 x 32,5 cm

n° 1, [mars ? 1978]


 

Textes : la plupart non signés, ou de pseudonymes :  Kenny Slick, Nièves Porion, Virgile, L’avorteuse, Anaïs Courgette. Plus :  Gilles Berton, Janick Cochet. 

Il y a là une littérature virulente, du militantisme : gays, prisonniers, catalans... et des collages-tracts montés à la sabraque : c'est par là qu'ils existent.

L'impression que donne la revue retrouvée retrouvée après presque un demi-siècle est la même que donnaient à l'époque cette poignée de jeunes gens : Brillants, intelligents et sincères. 

 








Illustrations : la plupart non signés. D’autres “piratés à Katty Miller, Sexpol, Munch, Soulas".

Plus : Gabriel Debray, Phil et Danrat, Sweet Destroy,

 

 



 

En dernière page, publicités :libraires, disquaires..

Anecdote : "Mon" Vinyl s'appelle encore en 1978 La Vie des choses. Alain Voyer n'est pas venu le rebaptiser, mais c'est déjà, pour 10 ans, un des lieux de Montpellier.
 

36 p.

Revue punk.

Il n’y a pas eu d’autres numéros. 

Mais autant que j'ai pu suivre, tous les acteurs de cette revue ont eu des vies brillantes. 

 

12 janvier 2025

LA REVUE MIGNONNE Revue de Montpellier 1903

 

1903 La Revue Mignonne

 

Directeur : Jacques Busquet

Rédacteur en chef : Paul Joly.

 

Annoncée en janvier par La Vie Montpelliéraine, il s’agit d’une revue pluridisciplinaire de 60 p.,  dans “un format coquet” (?) en vente chez Létrange, place de la Comédie.

La revue est assez proche de La Vie Montpelliéraine pour que celle-ci offre à ses abonnés une réduction (de 5 à 3 F) sur les abonnements à  La Revue mignonne.

Le programme, cité par  La VM du 8 février 1903 précise une volonté de proposer “des lectures saines, bannies à cette heure de la plupart de nos revues littéraires...”.

 

n° 1, janvier 1903 :

Lettre-préface de René Doumic. Textes de H. Pangon (sur Frédéric Mistral), Léopold Bussy, Jacques Busquet, Hugues Clément, Jean Morin.

 

Il semble (pour le moment) qu’aucun des auteurs de cette revue “saine” ne se soit jamais mélangé à aucune autre revue. 

JE N'AI RETROUVÉ AUCUN EXEMPLAIRE DE CETTE REVUE, je ne la connais donc que par les informations la concernant parues dans la presse.

 

11 janvier 2025

PAPIERS , en 1932 à Montpellier écrit et s'en va. Et pourtant !

 

 


 

1932  Papiers   


 

Papiers. Cahier d’exercices et d’essai

(Aucun nom de responsable) 

Impr. de la Charité, Montpellier.

19 x 24 cm. 192 pages

n° 1, mars 1932, seul paru

 Textes de : Pierre Thouvenin, Jean Mouraille, René-Albert Lacassagne, Marie-Thérèse de Bernis, Gabriel Lenthéric, Marguerite-Marie Caillé, Laure Séchan. 




 

Tirage à 500 exemplaires, dont 175 HC sur Alfa bouffant et 325 sur vélin, tous numérotés.

Avec, sur feuille volante, la liste nominative des souscripteurs des exemplaires HC. 

 

 


 

 

Désarçonné, je suis ! 
Voici une revue de belle apparence, dont les textes, sans être fulgurants, ont de la tenue et du contenu. 
Mais voilà, une fois leur Papiers fait, leur écrit écrit, les auteurs disparaissent, se taisent à jamais. Plus une ligne d'écriture publique. 
Je vais donc, pour le numéro unique de cette revue disparue, détailler un peu auteurs et sommaire.
Ah! Important ! La tonalité affirmative et décidée de tous les textes m'indique que les auteurs sont jeunes, très jeunes : entre 18 et 25 ans au plus, ce que confirme les 3 état-civil retrouvés.  

Autre remarque importante : il est rare de trouver une revue aussi cohérente : une même tonalité résonne au long des pages, les références littéraires sont communes, les espérances identiques. Une équipe intellectuellement et artistiquement soudée.

PIERRE THOUVENIN
Sans aucun doute Auvergnat. La liste des souscripteurs ne comprend pas moins de 10 habitants de Clermont-Ferrand, dont 5 "demoiselles" : un garçon séduisant?
C'est à coup sûr un des initiateurs de la revue. 
Sa poésie rythmée a un arrière fond symboliste, mais cousine volontiers avec cette Pléïade qui réunissait alors Valéry, Anna de Noaïlles, Camo, Gasquet ou Mazade...
Un cristal pur de perle aux lèvres de silence 
Sa poésie en prose est volontiers rurale (allez, disons auvergnate) et lisible.
Une belle étude sur Claude Lorrain : le plus grand peintre du monde selon Thouvenin (qui a donc 20 ans), le seul français capable de faire la synthèse entre italiens et flamands. Et surtout, éloge suprême : "Il fut uniquement un peintre, non un littérateur". Et pan sur le bec de Poussin!
Thouvenin cesse d'écrire.  







 
MARIE-THÉRÈSE PIERRE DE BERNIS (dite MIMI)
Née en 1912, elle a 20 ans (morte en janvier 1978). Très grande famille de Nîmes. On peut penser que c'est elle qui amène les souscriptions des Rodez-Bénavent, des Rohan-Chabot ou des barons Fabre de Roussac. Dans 5 ans, elle fera sa grande entrée dans le monde des arts parisiens en épousant à Nîmes le peintre Jean GODEBSKI, le fils du flamboyant Cipa Godebski. Maurice Ravel qui a dédié L'Enfant et les sortilèges à Jean sera présent au mariage. 
Mais Mimi n'écrira plus. 
Ses poèmes sont dans la ligne de la revue. C'est à peine s'ils embarquent parfois quelques filets de morale, quelques filets de précepte. 
 
 


GABRIEL LENTHERIC
 C'est sans doute lui qui nait en 1910, meurt en avril 1994 à Clermont-L'Hérault et qui a dirigé l'établissement thermal de Lamalou-les-Bains. 
Sa poésie est elle aussi volontiers rurale, classique et romantique, sa prose parle de la Grèce antique comme Claude Lorrain en peignait les temples. 
Gabriel Lenthéric n'écrira plus.
 

 
 

 

MARGUERITE-MARIE CAILLÉ
D'elle je ne sais que ça : sa poésie aime la nature, et elle, elle aime Anna de Noaïlles et Henri de Régnier. Et surtout Claudel. Ah ! L'Annonce faite à Marie
Elle écrit ça, puis n'écrira plus. 






RENÉ-ALBERT LACASSAGNE
 On pourrait croire que lui au moins continuerait à écrire (il annonce même une suite à un de ses textes). Non, il n'écrira plus. 
Sa poésie est dans la veine de l'équipe. Mais Lacassage ajoute : train, gare, rail, wagon et ça sonne comme une audace.









Plus loin, "Lyrisme de la terre" poursuit en prose un éloge de la ruralité. C'est cohérent avec l'orientation de la revue. Son écriture frôle Manosque, évoque le premier Giono (l'illisible préchi-précha des débuts), et anticipe les guimauves ardéchoises de Ferrat. Et Denis Saurat donne trois sous d'occulte... 




 
 
Mais le gros morceau, c'est le long texte (dont la suite est promise) : L'Échec d'un Mouvement.
Dédié à Mauriac, il constate qu'après avoir flambé 6 ans, le surréalisme est mort (dès 1926-27, c'était fini!). C'est normal. Breton, Aragon, Eluard, Cocteau, étaient des parisiens et "la ville n'est pas un lieu de création". C'est parce qu'ils avaient des valeurs factices que les jeunes révolutionnaires d'après-guerre ont échoué. Le modèle absolu, l'Ecrivain majeur du XXe siècle, c'est Alain Fournier. Lui connaissait et fréquentait la terre, la Sologne. C'est ce qu'ont compris et pratiqué les nouveaux écrivains : Mauriac, Giraudoux, Giono, Ramuz...  La génération de 1930 (celle de Lacassagne) sera humaniste et romantique. 
Mais une fois ce manifeste écrit, Lacassagne n'écrit plus.





LAURE SÉCHAN
Née en août 1914 à Montpellier où habite toute la famille, elle meurt à Cavaillon en 2013 (à 99 ans), après avoir épousé le docteur Henry de Fayard et connu la gloire de son neveu chanteur, qui se fera simplement appeler Renaud. 
Elle a 18 ans lorsque ses vers, comptés et savamment rimés aborde une autre facette de la nature : la mer (C'est la mer qui prend la femme...?) . 
Je ne connais pas d'autre texte de cet écrivain qui n'écrit plus après cet Équinoxe. 
 

 

JEAN MOURAILLE 
Sans doute nîmois, il est très possible qu'il soit le Jean Mouraille qui, à Villefranche-sur-Mer gère le Musée Volti et ÉCRIVE quelques pages dans une plaquette publiée en 1981 sur cette collection de sculpture. Plus une notice sur le peintre Gallibert en 1967, plus une autre sur la sculptrice Andrée Diesnis. Il aurait même écrit en 1969 un manuscrit (non publié) sur Villefranche-sur-Mer (à la bibliothèque DOUCET).
Bref, celui-là a quand même continué à un peu rédiger ses idées.
Pour le moment, il publie une nouvelle La vie prolongée dont le "naturalisme chrétien" (?) est légèrement obscurci par une écriture "artiste".
 

 
Puis une étude sur Le Théâtre moderne où Gide, Claudel, Cocteau et Giraudoux sont certes importants, mais Jean Mouraille leur trouve Jean-Victor Pellerin bien supérieur. Il n'a pas tort : Têtes de rechange jouée au Studio des Champs-Elysées en 1926 sera " la soirée d'Hernani du théâtre d'avant-garde ". Mais très vite, Pellerin préfèrera le silence de la poésie, et s'effacera. Jean Mouraille ne l'a pas prévu. 



C'est pourtant dans cette effacement que lui et ses 6 collègues se retrouvent  finalement le mieux.
 
La rareté de cette revue, sa qualité, 
et le parti-pris de silence de 
ses auteurs m'ont 
poussés à 
être 
bavard
!