16 octobre 2012

Encore un imprimeur candidat aux élections de 1848 à Montpellier : Xavier JULLIEN, esprit confus s'il en est

Xavier JULLIEN imprimeur de Montpellier candidat en 1848


Un nouveau tract électoral pour une élection de 1848.
Elle est signée par Xavier JULLIEN qui l'imprime lui-même. En effet, Joseph Eloi Xavier Jullien  est imprimeur Place Louis XVI, (actuelle place du Marché aux fleurs, derrière la Préfecture de Montpellier). Il a remplacé Jean-Germain Tournel comme imprimeur en 1822.  Il meurt en 1859, et sa veuve lui succède à la tête de l'imprimerie.

Sa proclamation s'adresse à tous les électeurs de la France, ce qui est le signe d'un esprit large. 
Le problème, c'est que ce qu'annonce Jullien est incompréhensible. J'ai beau lire et relire, à part quelques barbarismes, des phrases bancales une ou 2 fautes d'orthographe, rien, je ne comprends rien.
Peut-on lire, en filigrane, une histoire personnelle dans les récits d'enfants malheureux du début? C'est possible.
Mais le morceau de choix, c'est ce qu'il demande aux grands hommes candidats. C'est en fait de décrocher la lune ou de tout faire sans aucun moyen. L'embêtant, c'est qu'il est impossible de dire s'il s'agit d'un passage ironique ou sérieux.
La dernière demande, sur la comparaison du temps de travail (peut-être du salaire) des ouvriers comparé à celui des paysans est énoncée de telle façon qu'il est impossible de deviner ce qui, dans l'esprit de Jullien, est bien et ce qui est mauvais.
Le charabia du dernier paragraphe, c'est du Comte de Champignac.
Le problème, c'est que tout ça a l'air clair comme de l'eau de roche et bigrement important pour Jullien.

Pour nous, l'important, c'est que sur 6 imprimeurs à Montpellier en 1848, deux sont candidats aux élections, ce qui donne pour la profession une proportion qu'aucune autre n'atteint, si haut placée soit-elle dans la hiérarchie sociale. 
Les imprimeurs se sentent décidément faire partie d'une aristocratie du peuple.

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